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A l'heure de la déraison... [Zenon] (attention sujet +18 ans)

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MessageSujet: Re: A l'heure de la déraison... [Zenon] (attention sujet +18 ans) A l'heure de la déraison... [Zenon] (attention sujet +18 ans) - Page 3 EmptySam 26 Déc - 14:13

Elle sentit les bras se resserrer autour de sa taille. Et ce geste d’emprisonnement ne fût pas à son honneur. Alors qu’il justifiait sa colère en ajoutant une couche. « Parfaite ». Le mot raisonnait dans son esprit. Oui c’était exactement cela. Ni le deuil de parents morts trop jeunes. Ni l’assassina d’un frère encore enfant. Ni la mort de deux enfants en couche. Non rien de tout cela pour marquer une vie. Alors oui il était sans doute mort trop tôt. Il avait connu l’Enfer. La damnée, elle l’avait connu sur terre. A cet instant elle se moquait de son histoire à lui. Trop accaparée par ses propres malheurs. Egocentrique. Amélia l’était à jamais. On ne pouvait exiger de cette femme de s’oublier. Quand elle s’était laissé aller à cette faiblesse elle avait vendue son âme. Zenon qui reconnaissait ses talents d’hôtesse. Un petit sourire lui échappa. Souvenir. Caresse, baiser et autres envolées charnelles. Tout ceci prenait le chemin d’une intimité qu’elle ne voulait pas. Qu’elle se persuadait de ne pas vouloir. Ils s’étaient laissé aller à une nuit agréable. Rien de plus. Alors son aide silencieuse la ramenait à d’autres mains. Comparaison. Sans le vouloir son esprit interprétait tout. Mon dieu mais où allait elle ? Il ne l’aida pas à chercher. Amélia n’attendit rien. Il était peut être vexé. Soit. Elle n’allait pas ménager les susceptibilités maintenant. Cette damnée n’était pas tendre. Il aurait été stupide de le croire. Elle le laissa. Il la laissa. A son retour il était debout. Comme de bien entendu la bouche occupée. Amélia ne répliqua pas à la petite remarque. Pas tout de suite du moins. D’abord quelques gorgées. –« Messie c’est me détourner de ma fonction. Oui elle fût agréable. Utile. » Le ton de son amant confirmait. Ca ne lui avait pas plut. Ils découvraient assez tôt leur travers. C’était mieux ainsi. C’était même très bien. Jamais elle ne changerait. Qu’il en soit convaincu. Ses deux prunelles suivirent le geste tranquillement. Les clés oui… la damnée n’y fit plus attention. Elle se contenta de profiter de son café. La question ne tarda pas. Bien entendu. Il ne se conterait pas d’un sourire. Il était de la même trempe. Jouerait-elle carte sur table ? Amélia était assez honnête pour cela. Serait-elle assez brave ? Elle savait que sa réponse déterminerait la suite de cette rencontre. Le silence prit place entre eux. La damnée le regarda. Est-ce que la vérité leur rendrait service. Il fallait qu’elle oubli un peu son orgueil. Au détour d’une gorgée la jeune femme s’exprima. Son ton avait prit le calme d’un exposé. Directe. Même dans ce passage délicat. –« Vous me troublez. » Un aveu simple et pourtant horrible. Il ne s’agissait pas du trouble de l’adolescente. Ni de celui de l’amante. Il s’agissait d’un trouble plus profond plus secret. Celui qui remuait les bases de son être même. Peut être ce comte n’avait il pas conscience de ce qu’elle avait accepté de dire durant toutes ces heures. Il devait être sa proie. Il devenait un amant. Il devenait le trouble-fête de sa conscience. Sa silhouette se redressa à la recherche d’une aide invisible. Elle asséna ses vérités avec une distance étonnante. –« Je ne cherchais pas ce trouble là. Vous m’avez surprise. Je ne peux pas me permettre cela. Vous non plus. J’ai fais l’erreur d’oublier la raison. Pourtant nous étions au clair tous deux. Pour cela je m’excuse lord. J’ai gardé quelques travers mortels. » Dit. Clairement. Il pouvait prendre la pleine mesure de son idiotie. L’avoir énoncé à voix haute avait un effet apaisant sur elle. Il allait sans doute partir. En riant. Qu’importe. En quelques secondes elle avait réussit à reconnaître sa faiblesse et son erreur. C’était une petite révolution à l’échelle clarkienne. Avant qu’il ne s’échappe Amélia se leva. Avançant jusqu’à lui lentement. Ses beaux yeux bleus le fixaient. Elle avait tout de la femme qu’il avait croisé voilà un moins. Plus humaine peut être. Encore plus complexe. Ils s’étaient promis une jolie nuit. Ils l’avaient eu. Ca oui. Elle en aurait voulu d’autres. Dans un autre monde la damnée aurait même attendu plus qu’une nuit. Peut être toutes les nuits. –« J’aimerais que vous gardiez tout de même un bon souvenir de ces heures. » Une manière assez douce de lui permettre de partir tel un gagnant. Pour une fois c’était à elle d’être gentleman. Il la rendait aimable. Pir que tout. Elle s’arrêta et se moqua d’elle-même. Un rire frais imprévisible. Son corps se détourna encore une fois. Voila qu'elle faisait des semies déclarations. Eh bien et bien. La solitude l'avait au moins préservée de toutes ces bêtises. Il ne fallait pas continuer sur cette voie. -"Peut être que la vie nous offrira une autre nuit."
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MessageSujet: Re: A l'heure de la déraison... [Zenon] (attention sujet +18 ans) A l'heure de la déraison... [Zenon] (attention sujet +18 ans) - Page 3 EmptyDim 27 Déc - 3:56

Ce quart d'heure de pause, avait été bénéfique pour les deux? Il le saurait bien vite. En tous les cas, ce n'était pas lui qui avait eu besoin de se calmer. Pour l'instant et étrangement, il vivait très bien cette "relation", qui s'était installée entre eux. Zenon était même surpris de voir que malgré sa perte de contrôle à leur première fois, plus rien n'avait eu lieu, ou presque. Avec elle, il réussissait à se contrôler, pourquoi? C'était bien là toute la question. A laquelle il n'arrivait pas à répondre. Il ne comprenait pas et s'il essayait de le faire, rien de cohérent ou de logique ne lui venait. Il préférait donc ne pas analyser la situation et laisser le temps faire son œuvre. Après tout, il avait toujours été du style à vivre au jour le jour, profité de chaque instant. De son vivant en tous les cas, mort encore plus.

Un fin sourire barra ses lèvres à sa remarque sur le Messie, il est vrai qu'elle en était bien loin, mais puisqu'elle lui avait lâché une remarque pareille un bon quart d'heure plus tôt, il avait juste suivit le mouvement. Comme toujours. Lui aussi savait utiliser la religion comme moyen de frustration, quoi que... entre eux, il doutait sincèrement que ça puissent leur faire ni chaud, ni froid. En tous les cas, en ce qui concernait le Christ. Dieu et Diable, voilà quelque chose de déjà beaucoup plus sensible, ils l'avaient bien vu quand ils l'avaient évoqué lors de leur première rencontre. Bien qu'Amélia semblait vouloir trouver quelques bons côtés au Grand Cornu, De Lascelle, lui, le détestait cordialement.

Sa petite promenade lui fût donc agréable et utile, il n'en doutait pas, il avait vu son air avant qu'elle ne parte et celui qu'elle affichait à l'instant. Que s'était-il produit? Qu'avait-elle décidé? Il ne tarderait pas à le savoir, il le voyait, qu'elle lui dirait tout ce qui l'avait tellement tracassé depuis cette douche. Il haussa les sourcils à son aveu. La troubler? Elle?! Il s'était attendu à beaucoup de chose, mais sûrement pas à de telles déclarations, la suite le laissa muet. Clark avait le don pour le laisser interdit. Pourtant, les excuses le prirent totalement de court et il ne put laisser échapper un léger rire, court, mais bien là.


- Vous n'avez pas à vous excusez, je ne me sens en aucun cas blessé par vos dires ou vos gestes. Surpris peut-être, mais qui ne le serait pas, quand on vous connait un minimum?


Et vu tout ce qu'ils avaient vécu, il pouvait bien se permettre de penser que cette damnée, il avait commencé à la cerner. C'était d'ailleurs ça qui devait aussi lui faire peur. Elle s'était construit une carapace qu'il brisait petit à petit et elle n'aimait pas ça, assurément. Elle s'approchait de lui à pas de félin, il ne quittait pas son regard d'acier, laissant se consumer entre ses doigts le cigare, qui finirait bien par le brûler, mais ce n'était rien.


- Je ne peux qu'apprécier de savoir que je vous ai fait oublier la raison pour quelques temps, il est bon de se laisser guider par ses envies et ses instincts parfois, non?
Fit-il, un sourire des plus charmeurs aux lèvres. Peut-être pourrait-il l'amener à penser un peu plus comme lui? Pas sûre, car elle avait reprit le contrôle de son esprit, l'entreprise serait périlleuse et le succès n'était pas acquis. Mais notre Comte aimait les défis.

A nouveau, elle le surprit dans ses paroles, croyait-elle sincèrement qu'il en serait autrement? Il était évident que notre âme damnée garderait un excellent souvenir de cette nuit passée en sa compagnie. Mais il était clair à ses yeux, qu'elle ne serait pas l'unique. Il en voudrait plus, il en avait toujours voulu plus et ce qu'il avait vécu avec cette femme, il le voudrait à nouveau. Un jour ou l'autre.


- Soyez rassurée, je ne l'oublierais jamais. Avant qu'elle ne parte à rire. Riait-elle d'elle-même? C'était fort possible, après tout, comme elle le lui avait avoué, il la troublait, elle ne devait pas non plus être habituée à ce genre de conversation. Mais si Zenon avait quelque chose de plus aux yeux de sa compagne de nuit, il ferait en sorte de le cultiver, il ne lâcherait pas l'affaire, quitte à prendre des coups, peut-être que leur histoire en valait la peine. Clark lui tourna le dos, pour tenter de s'enfuir, encore et toujours. Même si ses dernières paroles laissaient à espérer une prochaine rencontre, une autre nuit.

Le lord jeta son mégot par la fenêtre et s'approcha sans autre de son amante, lui attrapant doucement le bras, il l'obligea à se tourner, à lui faire face à nouveau, plantant encore une fois, son regard sombre dans le sien.

- Il y en aura, nous nous reverrons, j'en suis persuadé. Il n'avait pas oublié cette promesse de la faire à nouveau monter à cheval. Dois-je comprendre par là que vous me chassez de chez vous? J'ai cru que vous me laissiez jusqu'à midi? Tout en lui caressant doucement le menton, ainsi que les lèvres du bout de son pouce. Mmm... il était maître de tentation, il n'avait pas tellement envie de partir maintenant.
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MessageSujet: Re: A l'heure de la déraison... [Zenon] (attention sujet +18 ans) A l'heure de la déraison... [Zenon] (attention sujet +18 ans) - Page 3 EmptyDim 27 Déc - 16:26

-« Certes. » Le mot fût renforcé par un mouvement de la tête. Elle essaya de retenir un soupire. Tout ceci lui apparaissait comme terriblement idiot. Elle l’exécutrice entrain de s’avouer troublé. Une comédie du plus mauvais goût. Clark n’était pas fait pour cela. Il est vrai qu’après avoir vu, entendu. Elle n’était elle-même loin de savoir exercer cette franchise « sentimentale ». Amélia était directe, vindicative, autoritaire. Mais cela… ce comportement. Tout cela remontait à des années. Avant même que sa vie ne prenne le chemin des enfers. Quand la jeunesse lui permettait encore d’être surprise. Même à cette période elle avait été dure en relation. C’était son caractère. Peut être son histoire en était elle un peu responsable. Qu’importe les raisons. Le résulta était là ce matin. Une femme qui ne savait plus l’être toute entière. Alors oui elle pouvait comprendre qu’il fut étonné. Il était aussi libre qu’elle. Ce revirement… Dût-elle l’expliquer plus précisément qu’elle en aurait été incapable. Damnée avec ses propres limites. Peut être n’était ce qu’un jeu de circonstances au fond. Il avait répondu à ses attentes les plus enfouies. En déterrant d’autres sans le vouloir. Amélia voulait des certitudes. Pour le moment elle réapprenait. Zenon était sans doute amusé. A sa place elle se serait moquée. Sans la moindre retenue. Avec la mesquinerie d’une garce. Bon nombre d’esprit avait le souvenir de ses jugements pleins de venins. A la vérité la damnée n’avait jamais aimé aimer. Ne serait ce qu’un peu. Car s’était une couse au désastre. Inévitablement. D’ailleurs… son mari l’avait peut être comprit avant elle. Gorges avait au moins eut cette perspicacité là. Sur le lit elle ne bougeait pas. A chaque seconde elle s’attendait à le voir passer la porte. Quand il lui dit que les excuses étaient inutiles elle le trouva un peu trop certain. N’avait-il pas dit lui-même que les émotions ne leurs appartenaient plus ? Ses explications aux lieux de l’arrêter semblaient le soutenir sans qu’elle ne le veuille. Quoi ? Il appréciait qu’elle déraisonne. Il devait être un peu fou. Il pensait sans doute la dérider. Que ce n’était là que le départ vers d’autres plaisirs. Il n’entendait pas son signal d’alarme. Y voyant plus l’occasion d’un nouveau jeu. Charme de nouveau. Amélia ne put s’empêcher de répondre. –« Parfois peut être, mais tout dépend où cela mène. » Butée. Parce qu’elle était certaine de faire les bons choix. Sa retenue était depuis toujours sa rédemption. Voulait-il lui enlever cela ? Elle ne lui parlait pas que d’une nuit de sexe et de secret. Il n’était pas prés à entendre cela. Surtout elle n’était pas sûre de vouloir le dire. Le comte ne comprit pas l’ironie de son message. Ce n’était ni de la danse ni du lit qu’elle espérait le souvenir préservé. Mais cette mâtinée étrange. Celle où sa vulnérabilité avait été mise à jour. Ou elle avait été mise à mal. Ou la femme dominatrice était devenue pitoyable. Flattée malgré tout. Il lui promit de garder la mémoire. Elle n’oublierait pas non plus. Sa chaire ne l’oublierait pas de si tôt également. et ce petit dialogue la mettait mal à l’aise. Amélia aurait préférée qu’il ne soit pas nécessaire. Qu’elle put comme toujours se contenter de faire preuve de verve et d’humour. Et c’est peut être grâce à cette volonté qu’elle reprit pied. S’il y avait un destin. Une damnée ne pouvait en être responsable. Un bras retenu. En toute honnêteté à ce moment là c’est tout ce qu’elle attendait. Que tout ceci ne l’éloigne pas. Il était complexe. Madame était compliquée. Pleine de contradictions. Pourtant certaine que la présence du comte lui apportait. A la lumière jeune leurs yeux de nouveau maîtres entre eux. La confiance. Celle qu’il irradiait tout autour de lui. Cela lui rendit service à elle. Il n’était pas inquiet. Il ne voulait pas fuir. Profiter. Un pas pour se rapprocher de sa peau. Même en pleins questionnement Amélia restait Amélia. Qui plut est l’attitude de son amant encourageait à prendre une certaine direction. Midi. Elle l’avait dit c’est vrai. Une petite éternité après ces quelques minutes. Et le chasser ? Non. Cela elle en était incapable à cette heure. Elle avait pensé qu’il partirait. Mais peut être l’avait elle sous-estimé. Peut être qu’il acceptait son trouble sans procès ni grandes manières. Libertin jusqu’à la moelle. Alors, d’accord. Il suffisait à la damnée de suivre le parcoure de ces doigts sur son visage. Ce geste simple éveillait tous les autres. Il n’en fallait pas plus pour une âme comme la sienne. Celle qu’on aurait put assimiler à une mangeuse d’homme. Peut être était elle entrain de se faire dévorer. Ou peut être pas. Peut être n’était ce qu’un excès de zelle. Et dans un moins elle rirait de ces doutes. Pour clore tout ce ci une simple phrase. –« Je penses trop. » C’était donc aller dans son sens à lui. Entre ses quatre murs à elle. S’il devait y avoir un mal il était déjà fait de toute manière. Il ne s’agissait que d’un esprit trop tortueux. Amélia savait qu’elle était ainsi. Zenon était au moins prévenu. Cela le lasserait peut être un jour. Diable pour le moment il n’était qu’à une nuit. Les yeux de nouveaux totalement clairs. Le corps tendu vers lui. Eclipser la scène précédente. Juste lui ce matin. Une main alla vers le lacet de son corset. Puis se ravivant elle se contenta en premier de l’embrasser. Un baiser lent, long. On aurait presque put dire des retrouvailles. A nouveau. Jouer le jeu de le découvrir. Passer une main derrière sa nuque. L’attirer à elle. Leurs deux poitrines collées. Il n’y avait rien de plus simple en vérité. Tout recommença. Avec la fraicheur d’une paix intérieure. Clark avait simplement réussi à être bien où elle se trouvait. Le guidant vers le lit encore défait. Se laissant apprivoiser cette fois. La simple écoute de leurs peaux. Un nouveau rapport plus serein. Ou elle prenait son temps pour chaque geste. Non pas la lenteur de l’inconnu. Mais le calme du conquit. Chaque mouvement devenant un tout. Amélia ne compta pas les orgasmes. Elle les vivait. Avec une volonté encore plus assidue que dans leurs instants de violence. Lorsque son corps épuisé retomba prés du siens arasé. Allongée. Le corps tourné vers le siens. Elle osa simplement être là. Profiter de la présence de cet autre prés d’elle. Glisser sa tête dans le creux de son épaule. Jambes le longs des siennes les caressants distraitement. Elle avait faillit oublier. Oublier que rien n’avait d’importance dans ces moments de plénitude. Un petit soupire d’aise s’échappa de sa bouche. Ses doigts posés sur son torse mince et fort. Une délicieuse langueur commençait à la gagner. –« Vous êtes doué. » Son ton était amusé. légèrement provocateur. elle se laissait tranquillement envahir par cette impression de petit bonheur. Cela la rendait peut être un rien plus douce. Plus prompte encore à la plaisanterie. Un baiser volé sur lui. Elle aurait put rester ainsi un trop long moment.
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MessageSujet: Re: A l'heure de la déraison... [Zenon] (attention sujet +18 ans) A l'heure de la déraison... [Zenon] (attention sujet +18 ans) - Page 3 EmptyMar 29 Déc - 22:55

Amélia lui semblait peut convaincue par ses dires. Il n'avait même pas besoin de se demander pourquoi. Après tout, Zenon savait que cette âme, aimait avoir le contrôle de sa vie, enfin mort, et qu'en ce moment, elle en avait quand même un peu perdu le contrôle. C'était bien ce qu'elle lui avait avoué en lui disant qu'il la troublait. Enfin, c'était comme ça que notre damné comprenait le message, il pouvait d'ailleurs comprendre que ça la mettait mal à l'aise, qu'elle n'aimait pas se retrouver dans une situation pareille. A sa place, il aurait été de même, mais quelque part au fond de lui, il avait réussi à se détacher de trop d'émotion, pour juste profiter pleinement de ce qui leur arrivait.

L'analyse trop profonde de tout cela, amenait aux sentiments emmêlés que ressentait en ce moment même, la jeune femme et le lord préférait ne pas les vivre. Il savait que ça pouvait le rendre mauvais et dangereux, il l'avait ressentit dans la salle de bain, quand il l'avait observé et que sa raison avait eu envie de se rappeler à lui. Avec elle, il ne voulait pas de raison, la déraison était parfaite entre eux, pourquoi vouloir chercher plus loin?

Ce n'était assurément pas de l'amour qu'il lui offrait, tout simplement du respect et une certaine appréciation de sa personne. Peut-être qu'il devrait voir à le lui faire comprendre, pour ne pas qu'elle prenne peur plus que tant. Pour ne pas risquer de tout briser entre eux... mais peut-être aussi que s'il mettait les points sur les i, elle se braquerait complètement et le chasserait sans autre forme de procès. Honnêtement, il ne le souhaitait pas. Il était bien ici, ça faisait longtemps, très longtemps, qu'il n'avait pas été "apaisé" ainsi. La tueuse avait calmé son envie de meurtre bien rapidement, rappelez-vous et ça suffisait à notre homme pour la garder en grande estime et ne pas vouloir la perdre.


- Qu'importe où cela mène, il faut profiter de l'instant présent, votre vie ici ne vous a-t-elle pas appris cela? Je suis sûre que oui. L'homme gardait son sourire, il montrait ainsi, qu'il ne cherchait pas à lancer à nouveau la guerre entre eux. Qu'il tentait, tout simplement, de lui faire tomber les barrières, pour qu'elle comprenne qu'elle n'avait rien à craindre avec lui.

Quand il la toucha, la rapprocha de sa personne, il sentit, il vit même, un changement nouveau dans l'attitude de sa compagne de nuit. Son touché y était sûrement pour quelque chose, son regard pétilla un instant, alors qu'elle rendait les armes, qu'elle se montrait prête à succomber à nouveau.


- La raison... avec moi... oubliez la. Murmura-t-il, avant qu'elle ne capture ses lèvres pour un baiser plein de promesse, d'envie. Ses yeux s'étaient clos sous la pression, il avait frissonné au contact de la main sur sa nuque, qui l'attirait toujours un peu plus contre elle. Il aimait ça, il aimait son contact, son goût, son odeur, cette fraîcheur...

Une question traversa alors son esprit, aussi rapidement qu'un éclair, pourrait-il s'en passer un jour? Il avait l'impression que tout cela devenait aussi addictif qu'une ligne de coke. En bien ou en mal, il ne saurait dire, mais dans sa logique d'aujourd'hui, il pourrait plutôt penché pour le deuxième choix. Pourtant, il la chassa bien vite, il ne voulait pas gâcher ce moment de plaisir. Surtout que son hôte le ramenait déjà sur le lit et que lui, sentait son désir pour elle se raviver aussi vite qu'un feu de paille. Elle l'avait ensorcelé, une vraie sorcière.

Comment décrire la suite? Comme pour cette nuit, la matinée fût divine, beaucoup plus calme, douce. C'était aussi une manière agréable de le faire. Comme un besoin de se retrouver après des mois de séparation. La séparation n'avait durée qu'1 heure tout au plus, mais ça avait déjà été presque un drame... qu'en serait-il la prochaine fois qu'ils se verraient? De Lascelle s'était donné corps et âme, souhaitant faire oublier, pour de bon, tout trouble à sa partenaire, qu'elle ne sente que le plaisir et le bonheur de tels instants. Et c'est totalement fourbu, éreinté et fourbu qu'ils terminèrent l'échange dans les bras l'un de l'autre.

La tête sur le coussin, Zenon laissait glisser doucement une main sur le bras de Clark, une caresse légère, un simple frôlement. Alors que l'autre bras se trouvait sous la jeune femme et qu'ils s'enfouissaient, eux aussi de la même manière, dans les cheveux noirs de la jeune femme. Un moment de tendresse incroyable, qui contrastait avec ce qu'ils étaient tous les deux. Des tueurs, sans pitié, sans foi, ni loi. Un équilibre s'était peut-être installé entre eux, qui sait...

Un sourire ravi se planta sur ses lèvres au compliment de la damnée, car notre ami, ne pouvait le prendre qu'ainsi. Et ses yeux quittèrent le plafond, pour que son attention se plante sur elle et rien que sur elle. Lui remettant une mèche de cheveux en place, il ne manqua pas d'y répondre.


- De longues années d'expérience, lâcha-t-il, lui aussi, sur le ton de la plaisanterie. Lui volant un baiser. Mais avec une personne telle que vous, je suis bien obligé d'être à mon top.

Une flatterie dissimulée, elle la comprendrait sûrement. Elle aussi, avait réussi à l'amener nombre de fois aux portes du Paradis. C'était un art qu'elle semblait maîtriser aussi bien que lui. Il avait rarement rencontré une telle partenaire. Voilà pourquoi, aussi, il risquait de ne pas vouloir la lâcher de si tôt. Il aimait décidément trop, lui faire l’amour.

- Croyez-vous que votre charmant voisin reviendra?

Petit sourire en coin, amusé. Il n'arrivait pas à se rendre compte du bruit qu'ils avaient pu à nouveau faire. Est-ce que le Bob serait téméraire pour oser venir à nouveau sonner à la porte, attiré par son envie, ayant changé d'avis? Ca pourrait être amusant, un rien l'amusait. Mais Amélia devait le prendre tout simplement comme une boutade, rien de plus.
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MessageSujet: Re: A l'heure de la déraison... [Zenon] (attention sujet +18 ans) A l'heure de la déraison... [Zenon] (attention sujet +18 ans) - Page 3 EmptyMer 30 Déc - 7:32

Sa vie lui avait-elle apprit à « profiter de l’instant » ? Bien sûr. Sa vie de damnée était construite sur ce principe même. Chaque seconde avait sa force. Ainsi chercher les pécheurs étaient autant apprécié, que de les attirés, que de partir sur les routes. C’est tout justement, parce qu’Amélia aimait trop cette liberté de l’instant, qu’elle ne voulait pas se laisser attacher. Sa jeunesse avait été un jeu. Avec les convenances et les bonnes mœurs. Car en les connaissant parfaitement elle pouvait s’en moquer avec une ruse achevée. Elle avait envisagé… une vie à elle. Mais la réalité avait eu le dessus sur chacun de ses fantasmes. Les contraintes l’avaient rattrapée. Son mariage avait été une prison de bronze. En quelques mois ses ailes, à peine épanouies, avaient été coupées. Son tempérament s’en était accommodé avec une perfection infernale. Parce qu’Amélia avait un sens des responsabilités quasi masochiste. Une femme aussi provoquant qu’elle était sociable. Zenon aurait rit de la voir à 19 ans défier le monde entiers. A cette époque il n’y avait pas encore de question. Uniquement des attentes. Du piquant et de l’assurance. Outrancière. Alors… -« Oui » elle l’avait vécu ce carpe diem. Plutôt deux fois qu’une. Rien à voir avec sa rigidité de l’âme aujourd’hui. La mort transforme presque tout. Ce sourire serein fut un appui parfait. Son amant était patient. La damnée en avait conscience et le respectait pour cela. Il avait une classe authentique. Celle qui se traduisait dans touts actes. En même temps que cette sauvagerie de maudis. Peut être bien ce qui permettait de créer un équilibre. Un accord entre ces deux facettes. Ce qui permettrait à la dame, âme, tueuse d’être tout à fait complète. Le lord savait il cela ? Lui qui avait montré ces visages. Pourtant il restait un esprit plus sage qui raisonnerai le siens. Une idée paradoxale. Juste après ce qu’il venait de lui souffler. Oublier la raison avec lui. Un projet attirant. Un papillon à qui l’on présente une flamme. Le frisson du comte répondit au sien. C’était ce manque qu’ils éveillaient chez l’autre. Un cercle qui n’en finirait pas. Une passion du corps, qui dans toute sa folie, devenait la plus exquise. Quelque chose avait cédé en elle. Une digue que son époux avait construite sans le savoir autour d’elle. Au détour d’un geste Amélia envisagea quelque chose de nouveau. Se laisser aller… à être heureuse. Un bonheur individuel et solide. Cette chose qu’elle n’avait jamais cherchée. Ce droit qu’elle s’interdisait. Parce qu’il avait fallu que la dame ce damne elle-même. Pour le souvenir de ces malheurs. Pour accepter les charges de ses fautes. Inquisitrice. Et, à la lueur d’une journée d’automne Amélia accepta sa joie. Peut être ne serait ce jamais survenu si Shakespeare n’avait pas été honoré. Ce qu’il y avait de plus plaisant peut être c’était cette richesse qu’ils avaient put développer au court des heures. Pour arriver à un calme parfait. Alors les caresses n’étaient que le prolongement d’une pensée sans ombre. Qu’une main replace ses cheveux lui semblait naturelle. Une intimité neuve. Quelque chose qu’elle avait interdit à ses partenaires jusqu’à présent. Ils n’avaient le droit qu’au plaisir. Jamais, ce qui venait ensuite n’était envisageable. Ils réchauffaient sa chaire. Ils croyaient l’aimer. Ils partaient. Parce qu’elle ne leur laissait pas de place. Tandis que le comte était entré dans sa chambre dès le premier soir. Comme une adolescente aurait laissé un inconnu l’emmener à l’aventure. L’expérience. Tous deux en profitaient. Fort bien d’ailleurs. Amélia aima l’idée qu’ils se soient croisés maintenant. Alors que chacun avait une vie, une mort, derrière eux. Et, oui, en effet la damnée était exigeante. Amante tant de fois que rien ne pouvait être original à ses yeux imbus. Orgueil. Elle avait été forgée dans ce pêché. Même dans cet instant. Attendrie au côté d’un autre. Même là elle ne pouvait masquer sa superbe. Un ton tranquille un rien prévoyant. -« Tout à fait, une amante déçue devient la pis des harpies. » Ces créatures qui rappelaient aux criminelles leurs actes les plus affreux. Elle était l’une des leur à l’heure de chaque mort. Chaque exécuté savait pourquoi il perdait sous ses mains. Dût elle vivre quelque chose avec cet aristocrate jamais elle ne serait conciliante. Autant demander à une sirène de sauver son marin. Humm. Ce cher Barron… aurait il assez de hargne pour revenir sur son seuil ? Peut être. Le sourire dans la voix de Zenon lui indiquait que l’idée n’était pas mauvaise. Elle l’imagina à la coure. Fleurter avec toutes les dames de compagnies, tous les ducs et autres beaux sexes. Il était surement pis qu’elle. Une vie sexuelle tout en éclats. Avec une note moqueuse elle releva. –« Il appellera plutôt les autorités, c’est un couard. » Son corps se présenta de profil alors qu’elle portait sa tête grâce à une main délicate. Ses saphirs l’étudiaient sans gêne. La question tomba de sa bouche. –« Voudriez vous que j’aille le chercher ? » Si elle n’avait jamais été attirée par une débauche vulgaire Clark était assez ouverte d’esprit pour accepter toutes les expériences. Elle aimait aussi le mettre face à ses sous-entendus. Si son amant avait une envie qu’il puisse le dire. La pruderie avait désertée son cœur depuis la mort de Powell. Un décès qui avait eu l’effet d’une résurrection sur sa veuve. Elle détailla son visage. Il était l’inverse de celui-ci sur de nombreux points. A commencer par celui la. –« A choisir je préférerais votre petit protégé. » Tout d’abord par esthétisme. Amélia était assez vaniteuse concernant la beauté. Un homme quelconque n’avait pour elle que très peu d’intérêt. La laideur pour la séduire devait lui révéler quelque chose. Une souffrance. Une vengeance. Ce mortel était pareil à trop d’âme pour l’attirer. Alors elle n’était pas une véritable libertine. Son égocentrisme créait des critères. Les coups de onze s’égrenaient dans l’appartement. Ils n’avaient pas touché à la nourriture. Elle n’avait pas ouvert le journal. Quotidien chamboulé de délicieuse façon. Là. En le regardant la damnée songea à tout ce qu’elle savait de lui. Tout ce qu’elle ignorait encore. Que voulait-elle savoir de lui ? Qui il avait été en tant qu’homme ? Est-ce que en tant que mortelle Amélia ce serait arrêté sur lui ? –« Où était votre domaine ? » De la curiosité. Plus tellement la curiosité de la chasseuse. Celle de la compagne qu’il avait pour un instant. Clark aimait connaître. Peut être en connaissant sa vie pourrait elle comprendre ce qui l’avait poussé à se damner, à être damné. Son visage penché vers le siens. Sereine. Dans son esprit se dessinait les portes d’un petit château. Une vie de château… étrange idée. Une main effleurait son ventre sans retenir la touche d’érotisme. Elle voulait qu’il se livre. Amélia voulait. Amélia obtenait. Zenon devait déjà entendre cela. Aussi sereine soit elle, elle ne perdait rien de cette autorité innée. S’il voulait rester mystérieux il devrait jouer avec les attentes de la dame. Elle n’était pas du genre à accepter une dérobade.
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MessageSujet: Re: A l'heure de la déraison... [Zenon] (attention sujet +18 ans) A l'heure de la déraison... [Zenon] (attention sujet +18 ans) - Page 3 EmptyJeu 31 Déc - 5:03

Au moins, elle était d'accord avec lui, vivre le moment qu'on leur donnait, sans réfléchir au reste. Et elle s'était abandonnée, à lui. Quoi de plus agréable que de sentir une femme se donner corps et âme, rien que pour le plaisir? Peut-être certains meurtres, mais ça se valait pas mal. Ils s'étaient donc retrouver comme deux amants qui se retrouvaient après une très longue séparation, dans les bras l'un de l'autre, un moment de tendresse que Zenon ne se croyait être plus capable d'avoir. Impressionnant, il avait un grand respect pour cette dame, qui réussissait à le rendre ainsi.

Un sourire en coin resta bloqué sur ses lèvres quand elle parla des harpies. Amélia n'avait sûrement pas tord, mieux valait ne pas frustrer ses maîtresses ou c'était risquer gros. Surtout dans le monde dans lequel il évoluait. Les femmes étaient des vipères, il était tout à fait déconseiller de leur déplaire, en quoi que ce soit, ou l'on pouvait bien perdre un nombre de plume conséquent. De Lascelle avait toujours réussit à faire en sorte que les dames qu'ils côtoyaient l'apprécient, d'une manière ou d'une autre. Il avait donc moins souffert que d'autres d'une mauvaise réputation.


- Et je ne tiens pas à vous décevoir. Laissa-t-il échapper, en lui déposant à nouveau un baiser dans les cheveux, s'enivrant de son odeur inconsciemment. Je préfère éviter vos griffes. Murmura-t-il, car il était évident qu'il préférait Clark ainsi, plutôt que la chasseuse qui voulait sa peau pour quelques atrocités commises sur des humains que personne, ou presque, ne pleurerait.

Le sujet du voisin les amusait tous les deux, vu qu'Amélia le suivit sans autre, il hocha de la tête positivement avec une mine des plus amusées. Peut-être oui, c'était même fort possible, pourtant, à les entendre, il aurait peut-être changé d'avis. C'était possible aussi. Quoique... notre damné serait aussi très intéressé de jouer avec les agents de l'ordre. Il était dans ce tempérament, gamin, au jeu d'adultes.


- Pourtant, nous ne sommes plus en tapage nocturne, il me semble. Rester sur le ton de la plaisanterie, pauvre humain, ses oreilles devaient commencer à siffler de plus en plus.

Son amante se déplaça, il casa alors une main sous sa tête, tout en la tournant pour la regarder, laissant toujours glisser ses doigts sur elle, sur ses formes, toujours en léger effleurement. Il resta pourtant plutôt con à sa question, ses sourcils se haussèrent de surprise. Pour le coup, il ne s'y attendait pas du tout. C'était rare qu'une de ses partenaires lui propose carrément d'aller en chercher un nouveau, elle le surprenait encore. Et le comte espérait quelque part, qu'ils arriveraient à se surprendre encore pendant un moment.


- Vous le feriez pour moi? Quand même intrigué par une telle proposition. La suite ne le déçu pas une seule seconde, a son tour de rire. Dieu, il aimait ce genre d'initiative, il était évident que lui aussi préférait son petit comédien, mais il ne disait jamais non à quelqu'un, après tout c'était se faire plaisir avant tout, il n'était pas adepte de la luxure pour rien.

Son doigt vint glisser sur sa joue, avant qu'il ne se redresse quelque peu, pour aller lui voler un rapide baiser. Avant de se recoucher tranquillement, profitant de faire remonter quelque peu le coussin contre le montant en fer, toujours un bras en barrière entre la tête et le coussin.


- Je ne suis pas contre, je prends note et... je lui en parlerais. Autant vous faire plaisir. Avec une expression qui voulait dire que ça risquait bien d'arriver. Surtout si sa compagne continuait dans ce sens, en lui donnant le feu vert pour une chose pareille. C'était évident que Stephen risquait bien d'être plus intéressé par le damné que la damnée, mais il ne dirait sûrement pas non. Il connaissait les mœurs du jeune homme.
Ses origines, voilà qu'on y revenait, irrémédiablement, son regard se planta dans le sien et frissonna en sentant la main baladeuse. Elle savait l'amadouer, il le lui avait déjà fait la remarque avec le thé au tout début de leurs échanges et voilà, qu'encore une fois, elle montrait son talent. Son ventre se souleva un peu plus au contact.


- Dans le Nord, Comte de Lancaster. C'était quand même pas mal ironique quand on savait qu'en plus de cela, sa famille était des partisans des York, les ennemis héréditaires des Lancastre et quand y réfléchissant, la branche Tudor était reliée à celle-ci. L'histoire d'Angleterre pouvait être réellement compliquée. Une des plus belles, non, la plus belle contrée du pays. Son regard se porta quelques instants sur le plafond. Pensif. Il se devait d'y retourner quand même, son attention revint alors sur la jeune femme. Vous y êtes déjà allée?
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MessageSujet: Re: A l'heure de la déraison... [Zenon] (attention sujet +18 ans) A l'heure de la déraison... [Zenon] (attention sujet +18 ans) - Page 3 EmptyVen 1 Jan - 8:05

Amélia avait eu un lège moment de suspend. Un infime pli à son front laissa entrevoir sa surprise. Là, recevant un baiser entre deux murmures. Décevoir. Voilà bien un aspect auquel elle n’avait point songé. Probablement par vanité. Une femme comme elle ne se posait pas ce genre de question. Elle avait assez parcouru les literies pour que son art de la nuit soit plus que développé. Leurs ébats n’avaient pas démentis ses talant. Damnée parfaitement conscience de toutes les manières de jouir. Un savoir accumulé au court de ses recherches. Une capacité plus que consommée. Un magnifique pied de nez à son existence mortelle. Celle où un seul homme avait eu le droit de la toucher. Le seul d’ailleurs qui avait eu le droit de la décevoir. Que voilà un charmant paradoxe. Mariée Amélia avait été exclusive. Aujourd’hui elle s’offrait le luxe de n’être à personne. Une pensée fugace. Elle n’envisageait pas de le décevoir sur un plan intime. Elle s’y refusait. C’était bien la déviation qu’elle avait évité voilà quelques heures. Résolue. Alors non pas question de voir autre chose qu’une exigence purement physique. Il n’attendait pas plus d’elle. Elle en ferait autant. Pas un mot ne franchit sa bouche. Alors que le lord mentait indirectement. Quoi ? Il n’avait pas aimé ses griffes ? Elle n’y croyait pas un instant. Même leur concurrence l’avait intriguée. Il avait aimé. Il avait réellement apprécié. Il n’aurait pas regardé une douce. Une conviction. Aussi Clark ne connaissait pas le passé de son amant. Qu’il eu aimé éperdument une naïve fille de basse extraction. Elle avait en tête quelques stéréotypes. Il serait compliqué de les lui enlever. La voix de l’évidence. –« Faux, vous aimez la rose autant que ses épines. » Une rose qu’il avait put caresser sans fin. Encore maintenant la dame lui laissait un libre accès à sa chaire. Une chaire qui pouvait le faire souffrir à n’importe quel moment. Don sous-jacent qui ne s’éteignait jamais. Zenon lui ne faisait que s’amuser. Sans fin. Oui le jour était là. Oui, mais… il y avait bien des façons d’attirer les représentants de la loi. Si Amélia ne les craignait pas le moins du monde, elle refusait de les voir surgir chez elle. Ils représentaient une autorité en laquelle elle ne croyait plus. Avatar d’une société que son âme méprisait. –« Trouble de l’ordre public… ils trouveraient une raison de nous déranger. Fait leur confiance pour ça. » Une note de critique dans sa réponse. Il y a des choses qu’elle ne cherchait pas à cacher. Tiens. Voilà qu’elle le prenait de court. Eh bien n’était il pas le premier à lancer des défis érotiques ? Amélia se souvenait de sa remarque lorsqu’il avait vu le bel anglais fuir avec une femme complètement défaite. Le plaisir… seulement cela. Un sourcil s’arqua. Pour lui ? Si elle devait se livrer à ce genre d’activité ce ne serait assurément pas que pour lui. Cette âme se montrait généreuse quand cela pouvait lui rendre service. Une nuit entre deux apollons n’avait rien de désagréable. Le comte pouvait le prendre pour lui. Du moment que cela ne la privait pas de la mise en pratique. –« Pour vous, pour moi. » Il riait. Une lueur passa dans le regard de la damnée. Un rire libre comme celui-ci était plutôt rare dans son univers auditif. Il y avait des soupirs, des souffles, des ronronnements, des sifflements… Elle lui vola une seconde de plus dans ce baiser. –« Faite donc. » Il se laissa entrainer par sa caresse. Elle ne quitta pas son regard. Elle attendit. Calme. Il parlait en conté. Amélia dû se souvenir de ses cours d’histoire. Lancester le plus proche du trône pendant le règne des Tudors. C’était en effet le nord de l’île. Le nord ouest. Elle ne savait pas grand-chose de cette partie du pays. Sa traversée dans les années trente l’avait arrêtée plus bas. Cette migration n’avait été qu’un calcul commercial d’ailleurs. Son époux cherchait à faire progresser ses finances. Il avait reprit les plantations de la famille Clark. Il voulait les faire prospérer dans un rayonnement international. Une période de liesse. Neuf ans de tranquillité. Jusqu’à l’invasion de la Pologne. Une moue déforma ses traits alors qu’elle se souvenait de l’annonce à la radio un matin de septembre. Gorges avait hurlé, elle avait envoyé une lettre à l’armée. L’une des premières infirmières américaines sur le terrain. Plus question de tabac à l’heure de la guerre… enfin si. Gorges avait été excusé. Un directeur de firme ne pouvait ainsi aller prendre les armes. Il n’avait pas voulu qu’elle parte d’abord. Mais l’enrôlement de Jack avait tout bousculé. Elle acquiesça distraitement face à la vantardise du lord. Il aimait sa terre. Un patriote dans l’âme. Un véritable aristocrate. Quoi qu’Amélia aimait sa terre. Le Maryland avait une beauté particulière. Un charme que l’enfant avait apprit à aimer. La question de son interlocuteur l’obligea à quitter les champs imaginaires. Était-elle allée si loin dans le nord ? Peut être lorsqu’elle avait voulu aller au Canada. Rien de particulier ne lui revenait. –« Non. J’ai surtout vécu dans le conté de West Devon, prés de Barnstaple. Mon mari tenez à avoir un port à disposition et un accès rapide à la capitale.» Tiens. Elle n’avait pas prévu d’en dire autant. Une mimique contrariée accompagna son erreur. Pour ne rien montrer la femme préféra passer à autre chose. Lui. La prochaine question lui vint naturellement. En parcourant distraitement son torse avec une douceur instinctive. –« Fils unique ? » C’était si tentant ce corps à sa disposition. Il y a des secondes où elle pouvait voir le flux sanguin se suspendre dans ces veines. Elle préféra éloigner sa main. Son corps se retrouva en tailleur face à son profil. Amélia attrapa mécaniquement sa chevelure pour la laisser pendre le long de sa joue gauche. Et ses doigts dessinaient les liens d’une natte sombre avec ses mèches. Le visage un peu penché. Tout d’une jeune fille en pleine préparation. Ses habitudes irréfléchies.
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MessageSujet: Re: A l'heure de la déraison... [Zenon] (attention sujet +18 ans) A l'heure de la déraison... [Zenon] (attention sujet +18 ans) - Page 3 EmptySam 2 Jan - 3:27

Ils arrivaient à se surprendre l'un, l'autre, c'était plutôt une bonne chose. Zenon aimait qu'on le surprenne, mais il aimait aussi pouvoir rendre la pareille, parfois. Le sens unique, ce n'était pas à son goût. Autant "partagé". Ses doigts continuaient à suivre les formes de la belle brune, distraitement, il ne faisait même plus attention à leur parcours, le tout était de ne pas perdre le contact avec sa peau, si douce et chaude, qui, d'un simple touché, pouvait lui faire démarrer son désir en un rien de temps. Est-ce que c'était si surprenant que cela que l'homme souhaite, malgré tout ses côtés machistes, rendre sa partenaire heureuse et satisfaite de sa performance? Il avait quelques principes tout de même, élevé ainsi, et nous ne le dirons jamais assez, mais il était un gentleman. Un vrai, rare.

Un léger ricanement amusé se fit entendre, elle n'avait pas tord, vraiment pas tord. En effet, il aimait la rose et ses épines. Quand elle allait dans son sens, pas quand elle se retrouvait un peu trop opposée à lui. Qu'ils ne s'accordent pas sur tout, qu'ils n'aillent pas la même psychologie, qu'ils se mettent l'un contre l'autre, oui, ça pouvait lui plaire. Mais il ne fallait pas que ça vire à un combat acharné et mortel, qui ne terminerait qu'avec la défaite finale et sans retour de l'autre. Voilà pourquoi il parlait de griffe...


- Ce n'est pas totalement juste, j'aime la rose et certaines de ses épines. Fit-il malicieusement, elle devrait comprendre, il n'en doutait pas, cette jeune âme était intelligente, pleine d'esprit, elle le lui avait assez bien montré depuis leur première rencontre. Elle ne le décevrait donc sûrement pas sur ce point.

Ne connaissant pas encore assez les représentants de l'ordre de cette époque, il ne pouvait ni contredire, ni affirmer ce que venait de lui sortir Clark à leur propos. Mais il était sûrement plus poussé à la croire elle. Il était prêt à faire confiance à quelqu'un qui avait l'expérience de vivre sur terre depuis bien plus longtemps que lui.


- Si vous le dite, je ne vais pas vous contredire.

Même quand il était revenu quelques mois, il n'avait pas réellement eu l'opportunité de côtoyer la police londonienne. Fallait bien dire que les inspecteurs qui étaient sur l'affaire Jack L'Eventreur n'avaient jamais passés les portes des cercles où il trainait. Les nobles avaient été laissés tranquilles. Il n'avait donc pas eu le plaisir de se frotter à eux. Et à voir l'air de sa compagne, ça ne serait pas non plus le cas aujourd'hui. Tant pis, il aurait bien le temps de les titiller une autre fois.

L'idée du partage se fit à nouveau sentir, la damnée n'acceptait pas le laisser prendre tout le plaisir pour lui, si elle acceptait une idée pareille, c'était aussi pour elle. Et le comte trouvait que la chasseuse avait entièrement raison. Son sourire s'accentua un peu plus, tandis qu'elle lui donnait un réel feu vert. Parfait, il en parlerait à Stephen et... pas de doute que le trio se trouverait un de ces soirs.


- Parfait, il sera... enchanté.

Hey oui, ça lui permettra enfin de mettre la main sur De Lascelle, ce qui n'était pas négligeable, depuis le temps qu'il l'attendait. La damnée se confia à lui, encore une histoire de donnant-donnant. La conversation était calme, propre aux confidences, enfin, ce n'était pas comme s'ils risquaient de sortir des cadavres du placard avec une discussion si générale... mais ça pourrait bien venir, ils auraient toujours l'occasion de devenir silencieux, pour éviter la confrontation.

Le damné l'écouta donc avec attention, appréciant ses caresses, ne s'en lassant pas un seul instant, tout en repérant que son interlocutrice n'avait pas aimé en dire autant, pourtant... il trouvait qu'elle n'avait pas dit grand chose. Alors comme cela, elle aussi avait vécu en Angleterre, la faute au mari à entendre... mariée... étonnamment, il ne la voyait pas du tout en épouse. C'était quelque chose d'assez inconcevable avec l'image qu'il avait d'Amélia. Douce et soumise? Impossible...


- Mariée... je dois vous avouer que ça ne vous va pas. Etait-ce un marchand?

Pour avoir besoin d’un port, on pouvait en douter, mais voilà qu'elle se retrouvait assise sur le lit, en tailleur, face à lui. Il regardait, avec un petit sourire, à une autre époque, il aurait pu être totalement attendri par une scène pareille. Au jour d'aujourd'hui, il appréciait simplement l'esthétisme de la scène. Voilà qu'elle revenait à s'intéresser à son cas... la famille, était-ce trop intime? Non... ça ne le dérangeait pas d'en parler.

- Cadet.

Et non, on aurait pu croire que notre ami ne connaissait pas les plaisirs de la fratrie, mais ce n'était pas le cas. Il l'avait connu, pas assez longtemps, un modèle pour lui, une sorte de héro mais… il se souvenait que son aîné avait quitté précipitamment ce monde, à cause d'un simple tournoi, amical... c'était des choses qui arrivaient et on l'acceptait. Simplement. Malgré toute la douleur éprouvée à cause de la perte d'un être aimé... qu'est-ce qu'il avait pu hair le Seigneur ce jour-là!

Pourtant son frère avait du rejoindre le Paradis, jamais il ne l'avait croisé aux Enfers, lorsqu'il se traînait au sol, après quelques heures de torture, le temps que son corps referme les plaies et qu'il soit à nouveau attaché sur une table. Quelque part, c'était rassurant, il préférait le savoir là-haut et non pas comme lui.

Pourtant, rien ne passa réellement sur son visage, il pouvait en parler, sans réellement montrer ses émotions, il était neutre, comme si tout cela, ne le touchait plus.

Ses deux mains passèrent sous sa tête, puisqu'Amélia avait mis un léger espace entre eux. Il se souvenait qu'elle lui avait parlé, d'un frère. En avait-elle d'autre?


- Des enfants?

Puisqu'elle avait dit être mariée, peut-être que... enfin, elle avait parlé de la descendance de son frère, pas de la sienne... ça n'empêchait pourtant pas de poser la question.
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MessageSujet: Re: A l'heure de la déraison... [Zenon] (attention sujet +18 ans) A l'heure de la déraison... [Zenon] (attention sujet +18 ans) - Page 3 EmptySam 2 Jan - 16:20

Bien sûr elle avait comprit. Il voulait donc sélectionner ce qui était le plus plaisant. Un choix tout à fait risqué. Amélia ne se métamorphoserait pas pour un autre. Ou en tous cas est-ce qu’elle pensait. Il y avait chez elle une fierté qui se confrontait à une morale étroite. Elle était aussi orgueilleuse qu’elle pouvait ouvrir son esprit. Ainsi elle évitera sans doute un combat. Ne serait que pour éviter de ternir ce souvenir si. Elle l’éviterait oui. Elle ne le fuira pas. En toute honnête elle aimait se battre. Le danger. Cette sensation de contrôle. Cependant elle aimait aussi savoir dans quoi elle se risquait. Une confrontation avec cette âme devait être préparée pour réussir. –« Les épines sont comme la mauvaise herbe… elles poussent sans prévenir. » Il déclara ne pas la contredire et cela la fit sourire. Peut être la première fois que cet amant acceptait une de ses paroles sans la discuter. Cela lui faisait aussi entrevoir à quel point il était en retard. Un retard sur le monde. Un retard sur la vie. Retard qui pourrait le desservir. Par une solidarité raciale peut être elle confirma simplement : -« Sur ce point faite moi confiance my lord. » Ton pleins d’humour mais sans tricherie. Sur ce point il pouvait l’écouter. Amélia n’était pas assez idiote pour mentir sur le réel. D’ailleurs le mensonge était une chose qu’elle excluait de sa vie. Cela avec une détermination farouche. Un aspect de ses convictions qui la rendait intraitable. Alors lorsqu’elle disait pourvoir partager un lit à trois, il pouvait la croire. Lorsqu’elle disait elle était. Travestir le vrai n’avait été qu’un outil nécessaire à la réussite. Réussite de ses missions. D’ailleurs elle était assez bonne comédienne pour ne pas en souffrir. Ce qui n’était pas le cas lorsqu’elle était sincère. La damnée avait encore une fois oublié de protéger son passé. Une seconde elle eut d’ailleurs envie de le maudire. Sans savoir pourquoi cette présence l’aidait à parler. C’était à la fois libérateur et infernal. D’autant plus lorsque l’oreille était aussi affutée que la sienne. Il ne retrouverait pourtant pas grand-chose sur elle avec tout ça. Il y avait un risque. Elle ne voulait pas qu’il apprenne certaines choses… Quoi l’avatar de l’épouse ne lui irait pas ? Tiens donc ! Un rire flotta autour d’eux. Il n’avait aucune idée sur sa vie mortelle. Il la voyait se matin. Concentré d’un siècle d’existence. Résultats d’épreuves et de recherches. Il n’avait aucun moyen de l’imaginer sous les traits de madame Powell. Pourtant de ses vingt jusqu’à sa disparition… tel avait été sa place sociale. Son nom. –« J’étais pourtant très douée pour cela. Un commerçant oui. Un financier aussi. Le tabac. Et vous comte… jamais fiancé au moins ?» Parce qu’il lui semblait impossible qu’il se soit marié. Mais qui sait. L’habit ne fait parfois pas complètement le moine. La question d’une relation autre que charnel le dérangeait. Elle l’avait perçut. C’est en connaissance de cause qu’elle questionnait donc. Il y avait une barrière. Amélia adorait les briser. Pas de sadisme. Un défi. Un défi de plus en plus intéressant. Ses yeux bleus se levèrent vers lui. Deuxième ? Etonnant… la femme l’imaginait en enfant roi. Il avait eu un exemple. Modèle ou adversaire ? La damnée reluqua son confrère à la lumière de cette nouvelle information. Deux De Lascelle. Elle était intriguée à présent. Avait-il été aussi libre que ce frère maudit ? Des pas raisonnaient au dehors dans les escaliers. Amélia se concentrait plutôt sur ce compagnon. –« Quelle vie a-t-il eu ? » Autant profiter de ses bonnes dispositions au dialogue. Qu’en dites-vous ? La neutralité qu’il lui présentait été bien trop lisse. Parfaite. Ce n’était pas naturel. Pas lorsqu’on parlait des siens. Un rayon de soleil tenta timidement son apparition. Manqué. La question de Zenon claqua à son oreille. Elle n’avait pas prévu. Pourquoi parlait-il de descendance ? Clark resta de marbre. Une belle apparence. Tandis que le sang se glaçait, bouillonnait tout à la fois. Il n’y avait que peu de sujet qui pouvait créer cette réaction. Ses enfants. La perte la plus douloureuse. Un deuil qui ne finirait jamais tout à fait. Une blessure malheureuse. Une faiblesse affreuse. Son visage le fuyait. Faisant mine de chercher l’astre solaire. Il lui fallu une seconde pour trouver la réponse. La dire. Avouer. Assumer. –« Non. » Un mot. Brutal. Un bloc d’acier qu’elle posait. Ses deux bébés morts avant d’avoir vécu. Deux êtres qui l’avaient fait souffrir par leur absence. Deux filles… oui deux filles. A croire que le sort s’était entêté. Sans qu’elle ne le veuille une main alla à son ventre vide. Y avait-il pis sensation que celle-ci ? Malgré la mort, l’Enfer… Amélia en doutait. Doucement elle oublia la charge émotive de cette question. Pas d’enfant pour elle. Dieu l’en avait privée. Il lui semblait avoir comprit que lui non plus n’en avait pas eu. Au détour de quelques mots. La damnée changea de sujet. Maladroitement peut être. C’était pourtant le plus sûr. Elle se savait mauvaise lorsque les plaies étaient mises à vif. Une idée lui vint. Elle se l’accapara. –« Aimez-vous la peinture ? Il me semble qu’il va y avoir une exposition sur les artistes du début du siècle. Vous devriez aller jeter un coup d’œil. Il n’y a rien de mieux que l’Art pour comprendre la pensé d’une époque. » Un fait. Les historiens n’auraient put la contredire. D’ailleurs… « Je suis certaine que vos relations en feront un sujet de diner. » C’était facile. Mesquin peut être. Mais franc. Elle les connaissait. Ces petits singes. Une tendance vidée de toute sa substance avant de pouvoir passer à une autre. Cette semaine c’était Shakespeare. Dans un mois ?
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MessageSujet: Re: A l'heure de la déraison... [Zenon] (attention sujet +18 ans) A l'heure de la déraison... [Zenon] (attention sujet +18 ans) - Page 3 EmptyDim 3 Jan - 9:43

La damnée n'avait pas tord, il est vrai que les épines pouvaient pousser sans prévenir, pourtant, il espérait réussir à les éviter, au mieux. Car notre comte ne voulait décidément pas perdre cette jeune femme à cause d'une simple différence de point de vue. Pourtant, il risquait bien un jour ou l'autre de retomber dans ses envies, c'était certains même, comment pourrait-il faire pour luter contre? Elle le savait, il le lui avait dit, il ne souhaitait pas perdre sa bestialité, il avait besoin de faire couler le sang, c'était dans sa nature, mais peut-être qu'il pourrait lui faire comprendre son point de vue et qu'elle l'accepte... oui il fallait bien rêver parfois. L'heure n'était pas à ce genre de considération, pour l'instant, ils se taquinaient plus qu'autre chose, alors autant resté dans cet état d'esprit pour l'instant.

Lui faire confiance, oui c'était beaucoup lui demander, mais sur ce point, il était prêt à le faire. Elle connaissait ce monde beaucoup mieux que lui et il était bien obligé de la croire, mais quelque chose lui disait qu'il pouvait le faire, qu'il voulait le faire aussi. Après tout, c'était bien pour cela qu'il avait cherché d'autres âmes, pour avoir quelques alliés sur cette planète. Voilà que c'était le cas. Un petit hochement de tête accepta donc ses paroles.

Un léger sourire aux lèvres, il l'observa alors qu'elle lui résumait en quelques mots son comportement d'épouse, ce qu'était son mari. Aucun doute sur le fait qu'elle devait sûrement jouer parfaitement son rôle, mais il trouvait tout cela contraignant pour elle, peut-être que le caractère dont elle faisait preuve maintenant était un sentiment exacerbé de ce besoin de liberté qu'elle avait toujours du éprouver, mais qui avait du être refoulé avec ses devoirs.


- J'avoue que cela ne m'étonne pas, venant de vous, pourtant... je continue à dire que cela ne vous va pas.

Sa question le fit devenir beaucoup moins amusé, il avait, s'était évident, un problème avec le mariage et le reste quand ça le concernait lui, le drame de sa vie.

- Non. Sec, froid et cassant, autant dire que tout était fait pour que le sujet ne soit pas plus approfondis, lui aussi avait des sujets qui n'étaient en aucun cas abordable ou qui risquait de faire dégénéré les choses très vite, il ne voulait pas qu'on sache, il ne voulait pas s'en rappeler. Mais si Clark décidait quand même de forcer, c'est elle qui s'en mordrait les doigts, car il ne promettait pas un contrôle total de ce qu'il pourrait dire ou faire... mieux valait laisser dormir certaines parties de son passé.

Heureusement, le changement de sujet vint rapidement, retombant sur des souvenirs douloureux mais qui n'amenait pas cette colère si profonde et violente qui le rendait animal. Amélia sembla surprise de savoir qu'il n'était pas enfant unique, quand on y réfléchissait, il avait finit par l'être. Ses parents avaient donc mis sur lui toute leur attention, mais c'était bien normal, vu le drame que sa famille avait vécue. Son frère n'avait que 20 ans à l'époque, lui 16, une perte difficile pour eux. Mais il n'avait rien montré ou presque, un homme ne devait pas montrer sa douleur et ses pleurs. De Lascelle tourna son regard vers la fenêtre et croisa les bras sans plus attendre.


- Bonne je pense, pour le peu qu'IL lui donna. Grinça-t-il, légèrement irrité au final de toutes ces pensées...

Sa compagne de nuit n'apprécia pas non plus réellement sa question, il l'avait sentit dans sa réponse, elle aussi, n'avait pas eu une vie facile, son regard s'était tourné vers elle, il avait vu le geste, ce simple mouvement qui voulait dire tellement de chose. La vie ne les avait pas épargné tous les deux, voilà pourquoi, aussi, ils avaient pu se retrouver ainsi. Même si la jeune âme n'était pas prête à l'accepter, beaucoup de points communs les liait tout deux.

Le changement de sujet total fût des plus bienvenue, le lord l'accepta sans autre, lui aussi, sentait que tout pourrait déraper s'ils continuaient à dépoussiérer ainsi leur passé commun, ce n'était pas une bonne chose. Pas en connaissant les deux partis en présence, il ne fallait pas rouvrir les plaies ainsi. Son corps se détendit légèrement, signe qu'Amélia avait fait le bon choix, il sembla à nouveau plus serein, moins sombre et sévère. Une main s'était posée sur le croisement que faisait les jambes de sa partenaire, alors qu'elle était assise en tailleur, comme pour faire venir la paix.

La peinture, ils revenaient donc à des sujets plus artistiques, totalement neutre, c'était donc juste parfait. Sauf que lui et la peinture, ça n'avait rien de réellement accrochant. Quelques peintres avaient prit son portrait, des tableaux avaient recouvert les murs du bâtiment où il vivait, mais voilà, ça n'allait pas plus loin.


- Vous n'avez pas tord, mais je préférais que vous m'ameniez voir votre fameux cinéma, la peinture pourra attendre un peu. Oh, je n'en doute pas un seul instant. Peut-être que Stephen pourra me faire un petit résumé de cette exposition, si je me retrouve coincé dans une conversation qui y touchera. Ou vous peut-être.... qu’en pensez-vous ?

Son ton était plutôt léger, il plaisantait. Le fin sourire qui était posé sur ses lèvres le prouvait d'ailleurs.
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MessageSujet: Re: A l'heure de la déraison... [Zenon] (attention sujet +18 ans) A l'heure de la déraison... [Zenon] (attention sujet +18 ans) - Page 3 EmptySam 9 Jan - 1:17

Il la connaissait peut être. Plus que nécessaire. Plus qu’elle ne le voulait. Car cette connaissance lui donnait un certain pouvoir. Une âme survivait car elle vivait comme les fantômes. Sans véritable existante concrète auprès des autres. Des morceaux de passage. La vision évaporée avant que l’on veuille s’en souvenir. En effet… mariée. Cette responsabilité n’avait pas été de sa volonté. Jeune. Amélia n’avait jamais voulu cela. Seul l’amour maternel l’avait rendu raisonnable. La famille avait été bien trop affaiblie. La dernière fille se devait de préserver les liens. Dans les années trente, une fille ne reste pas seule. Eut-elle voulu rester libertine elle n’en aurait pas eu le droit. Ses deux aînées avaient déjà eu le ventre plein alors qu’elle courait les salons. Il n’y avait que deux voies dans son monde. La couche maritale, ou celle de la chrétienté. Pas de dote pour la dernière née. Si ce n’est son tempérament et sa culture. Deux atouts qui avaient intrigués quelques jeunes gens. Amélia aurait certainement put exiger mieux. Un commerçant. Mais Gorges avait été le plus simple. Le plus maniable. Alors si le mariage n’avait pas été heureux. Il avait été le plus acceptable. Dieu n’aurait jamais approuvé ses désirs de libertés. Powell les avaient ménagé. Un tant soit peu. A vingt ans le choix est plutôt simple. Avec une touche d’humour la damnée accepta. Un compliment. –« Merci. » Le froid s’installa en une seconde dans son non. Il ne voulait décidément pas aborder le sujet. Une peine de cœur ? Lui. Le don juan. Intéressant. Elle y reviendrait. Pas tout de suite. Ils avaient déjà bien trop subi de leurs enquêtes respectives. Le semblant de paix ne tiendrait pas. Amélia était patiente. Tout amant lui livrait tôt ou tard des secrets. Il ne dérogerait pas. En quelques heures elle en avait apprit. Voilà qu’ils enchainaient sur un autre sujet. Tendu. Elle le regarda se détourner. Lui aussi avait perdu un frère. Non pas de vieillesse. Il lui avait été arraché à la vie. Pas de doute. Un point commun. Un pique partout. Il était le même. Un miroir étrange. Les mêmes sujets. Toujours. Le lord l’avait laissée dans son tranchant. Il n’avait rien répliqué. Ce qu’elle apprécia en silence. L’âme ne bougea plus. qu’il n’y ait aucune raison de relancer la vapeur. Il fallait qu’ils s’épargnent un peu. Ne serait ce que par politesse. Pour de futurs plaisirs. Par respect. Zenon suivit la déviation. La main puissante l’ancra sur le lit. Le tissu faisait ce son délicat. Elle aimait les musiques assourdies. Celle que l’on entend à peine sans avoir à les oublier. Elle aima le retrouver ainsi. Non : elle n’avait pas tord. La peinture était le portrait de la vie. La damnée aimait errer dans les galeries. Celles-ci lui avaient procuré de fameux moments de rêveries. Londres et Paris avaient été les plus efficaces. C’était un amour du beau. Un amour qu’elle avait put partager en mortelle isolée. Un amour qu’elle avait délaissé en tant qu’Ame. Car ses heures étaient plus employées. Il n’y avait pas dans un tableau la vie d’une scène de théâtre. Son amant voulait voir le cinéma. Il était curieux. Qu’elle l’emmène. Déterminé à la revoir. Dans la société contemporaine ce genre d’activité équivalait à un rendez-vous. Clark n’avait jamais accordé autant de crédit à ces salles publiques et nocturnes. Pourquoi pas. Un aristocrate digne de ce nom devait connaître. Il y avait dans le réac un charme qui s’effaçait rapidement. C’était la société de l’actualité. Survivre socialement. Il fallait savoir. Le bagage culturel ne suffisait plus. Aujourd’hui. Un fait qui l’avait toujours contrariée. Voulait-il donc qu’elle lui serve de bouée de sauvetage ? Bien sûr il y avait de l’humour dans sa voix. Une boutade. Signifiant que la dame pourra lui livrer ses regards sur l’art. Une demande risquée. Il avait bien vu. En quelques minutes Amélia ne pouvait s’empêcher de mordre la réussite. Le théâtre était le genre pour lequel elle avait… de l’affection. Le reste. –« Je vous accompagnerais que vous voyez. » Ses mains se posèrent prés des siennes sur ses jambes. Un air songeur au visage. –« Pour ce qui est du résumé je ne serai pas la mieux placée. Je n’aime pas le style de mon enfance. Stephan serait plus efficace. » Elle plissa distraitement la jupe déjà parfaite. Le maintient. La tenue. –« Laissez moi votre adresse je vous enverrez un mot. A moins que vous vous soyez déjà fait au téléphone. Un outil pratique. » Il n’y avait aucune ironie dans la remarque. Une neutralité dont elle était experte. Ses perles bleues s’attardaient sur lui. Ses doigts fins s’attardèrent sur son poignet. Sans même le contrôler son don se dévoila. Chaque pulsation raisonnait à son oreille attentive. Elle avait écouté bien des rythmes cette nuit. Celui-ci était son préféré. –« Je ferai en sorte de ne pas vous trouver sans rendez-vous. » Aimable façon de dire que la trêve était belle et bien installée. De rendre toute cette affaire plus raisonnable. D'établir un code sans risque. De créer un accord entre leurs attentions et ses réticences. Dans un sursaut d’énergie la damnée se leva. Au souvenir de la soirée une nouvelle idée. Vive la femme s’installa face au secrétaire. Elle attrapa une feuille au grain agréable la plaça sur le bois encore nu. Puis un stylo plume. De ceux de qualité au trait fluide et esthétique. Elle écrivit… « Mademoiselle Frederick Naomi,… » En quelques phrases d’une syntaxe vive et polie Amélia nuança son attitude de la veille. Il fallait en effet qu’elle soit moins directe. Cette artiste était aussi un ticket d’entrée pour le cercle londonien. « Ma verve n’était nullement là pour vous blessée, mais pour susciter un débat que vous n’avez put saisir. En espérant que cette première rencontre ne vous est pas fermée pour la prochaine. » Elle le relu une fois. Satisfaite. Signa de son prénom. –« Vous aurez probablement l’occasion de faire parvenir ce mot à la consœur de votre ami. » Un pli délicat, une enveloppe simple, le nom de la destinataire. Tout exécuté avec une maîtrise exercée. La lettre. Le plus fabuleux moyen d’entretenir les relations. Le meilleur outil pour cultiver les passions des autres. Elle avait été à bonne école. Le tout glissé dans la poche interne de son manteau. Elle n’attendait pas son accord.
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MessageSujet: Re: A l'heure de la déraison... [Zenon] (attention sujet +18 ans) A l'heure de la déraison... [Zenon] (attention sujet +18 ans) - Page 3 EmptySam 9 Jan - 9:43

Il fallait bien avouer que toute cette conversation aurait pu finalement tourner au désastre, les deux âmes en présence sachant pertinemment quelles étaient les sujets sensibles qui pouvaient mettre hors de lui l'un ou l'autre des partis en présence. Mais ils n'étaient pas assez stupide pour en arriver jusque là et la manœuvre de changement de sujet avait été la meilleure. Zenon restait simplement là, à observer la jeune femme, tandis que sa main caressait légèrement ses jambes, la simplicité de cette relation était ce qu'il préférait.

Amélia accepta alors sa demande en ce qui concernait ce fameux cinéma, parfait, rien de plus agréable qu'un guide qui s'y connaissait un minimum pour apprécier la chose au mieux! Et si à cette époque, tout cela aurait l'air d'un rendez-vous, il était évident que pour le lord, ce n'était qu'un moyen de découvrir un peu plus cette époque. Au final, ils avaient couchés ensemble au premier soir, alors bon... on pouvait dire que quelque part, ils étaient en couple, non? D'amants, d'accord, mais qu'importe... ce n'était franchement pas cela qui lui importait, il n'appartenait à personne et personne ne lui appartenait, mis à part ses proies, voilà sa façon de penser. Et Clark était bien loin d'en être une.


- Vous m'en voyez ravi! Et il était sincère, cette acception lui prouvait donc qu'il avait une alliée. Un grand sourire se fit sous la barbe, alors comme ça, elle n'aimait pas la peinture de son époque? Pourquoi ça ne l'étonnait presque pas... il avait compris qu'elle était du genre à critiquer sans aucune retenue. Alors je lui demanderais, bien que votre avis critique peu m'intéresser. Comme vous, j'aime les débats. Avec un sourire des plus complices, elle devait le savoir, il aimait pourtant le dire.

- Le téléphone... oui... je dois en avoir un. Il n'avait pas encore totalement maîtrisé la bestiole, enfin, si, celui à fil, ça allait, mais le portable... mieux valait ne pas lui en parler. Je dois avoir le numéro quelque part. Le damné avait bien compris que c'était une chose dont il devait absolument savoir se servir était cet engin... il se souvenait encore des gros yeux qu'on lui avait fait le jour où il expliqua qu'il n'en avait pas chez lui. Dur pour un homme de son époque d'utiliser des choses pareilles, mais il avait presque prit le coup. Je vous laisserais mon adresse.

Oui, au final, notre ami préférait la vieille méthode, plus sûre. Le contact sur son poignet fut léger, agréable, il se laissa faire, docilement. Avant qu'elle ne quitte leur lit, pour se rendre au bureau. Il avait comprit son sous-entendu, mais ne dit rien, un simple hochement de tête pour dire que tout était entendu entre eux. L'homme s'installa donc à nouveau à son aise, tout en la laissant faire. Ne se lassant pas de cette vue, une femme nue assise sur une chaise de dos, avait de quoi faire travailler l'imagination de n'importe quel homme.

A qui écrivait-elle maintenant? Devait-il se sentir vexé de la faire penser à un autre que lui? Ou une autre... la réponse vint bien rapidement, puisqu'elle se redressa rapidement pour aller glisser l'enveloppe dans la poche de son manteau, le surprenant de ce fait, mais Dieu qu'il adorait ça.


- Je vois que vous ne me laissez pas grand choix de refuser. Est-ce un mot d'excuse? Dois-je lui transmettre quelques paroles en plus? Puisque je suis devenu votre messager.

Mais l'âme avait raison, il reverrait bien vite cette troupe de théâtre, assurément plus vite qu'elle et Big Ben se fit entendre au loin. Midi, il était donc temps, de prendre congé. D'un bon, le comte était debout, dans son plus simple appareil, face à son amante, il s'approcha d'elle, tout en attrapant ses vêtements, pour s'habiller.

- Je crois qu'il est temps pour moi, de vous quitter. Pointant du doigt la fenêtre d'où venait les bruits. Midi. Un vrai gentleman, il ne tenterait pas de s'imposer plus. Son pantalon fut remis en moins de deux, sa chemise glissa sur ses épaules, ses doigts fermèrent les boutons avec une précision toute suisse, avant d'accrocher à nouveau son nœud papillon et d'attraper son manteau d'une main. L’autre glissa dans la poche de son veston et en sortit une carte de visite qu’il lui tendit, alors qu'il était à sa hauteur.

- J'attends donc... votre invitation, Milady. Tout en approchant lentement de son visage, lui capturant les lèvres pour un baiser d'adieu, ses doigts glissant sous son menton. J'espère que vous ne me ferais pas attendre trop longtemps. Sa main attrapa la sienne, pour y déposer un dernier baiser. Merveilleuse nuit, merci.

De Lascelle fila ensuite sans plus attendre, lui faisant encore un petit salut de la tête, avant de disparaître pour de bon. Descendant les escaliers, il croisa le voisin mécontent sur son palier, un sourire en coin en le croisant, son regard voulait bien dire qu'il n'avait pas oublié et que définitivement, ce pauvre homme avait fait une erreur en refusant leur proposition.

Arrivé dans la rue, le comte remonta le col de son manteau, qu'il avait passé en descendant les escaliers, et prit une grande inspiration, lui permit de profiter de l'air glacial ambiant, alors que le soleil faisait son apparition, une belle journée en perspective! Cigare entre ses lèvres, les mains dans les poches, il disparut dans les rues Londoniennes.


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Dernière édition par Zenon De Lascelle le Ven 1 Avr - 20:50, édité 1 fois
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MessageSujet: Re: A l'heure de la déraison... [Zenon] (attention sujet +18 ans) A l'heure de la déraison... [Zenon] (attention sujet +18 ans) - Page 3 EmptySam 16 Jan - 8:47

L’enthousiasme de Zenon la fit sourire. Un peu moqueuse. Il ne savait peut être pas tout à fait ce qu’il venait d’accepter. Où il allait en étant aussi ravi. Amélia comme guide culturelle. Il allait faire face à l’exigence. Elle pouvait présenter. Expliquer. Cependant, elle réclamera autant de lui qu’elle l’aurait attendu d’un élève. Encore heureux la voie de l’éducation qui avait échappée à cette rigueur féminine. Les jeunes stagiaires avaient soufferts. La dame hocha la tête. La suite amena un ricanement. –« Vous aimez le débat. J’aime la friction. Mes opinions sont parfois oubliées pour provoquer la révolte de l’autre. Il n’y a rien de plus galvanisant qu’un esprit qui lutte pour son idée. » Alors elle pouvait mentir. Unique but d’entrainer une réaction. Décidément ce comte était de la veille enseigne. Il faudrait qu’il apprenne tout cela. Sinon la société le dévorera. Amélia ne fit aucun commentaire. Si elle pouvait être une alliée jamais elle ne serait la mère. Il aurait à se prendre en main. Il avait l’âge d’être au moins son arrière, arrière, arrière, arrière… il avait de l’expérience après tout. Il devait donc comprendre que leur aventure avait besoin d’un cadre. Jamais la damnée ne laisserait une nuit ruiner cent ans de lutte. Il pouvait s’attacher à la beauté de sa chaire autant qu’il le voulait. Elle avait maintenant la tête bien froide. Ce confrère avait fait une certaine prouesse. Il fallait le reconnaître. Le glas d’une nouvelle étape ? Clark n’en savait encore rien. Le mieux était d’agir comme elle le faisait toujours. Pragmatisme. La raison avait son carquois. La damnée planta son regard dans le siens. Il n’y avait plus trace de doute dans ce regard. Le signe d’une conquête. Shakespeare lui avait bien fait promettre de se laisser aller au plaisir. Peut être avait elle été trop zélée. Comme elle l’avait été dans toutes ses missions, mortelles ou non. La recherche de précision de son interlocuteur la fit sourire. Pensait il vraiment… -« Lord, je ne m’excuse que quand c’est indispensable lord. Rarement. Autre chose à dire ? Non. Ou bien un petit mot taquin. Non plus. –« Dites lui que j’organiserai un diner bientôt. » L’appel de l’horloge citadine. Elle le regarda se lever. Prompte. Efficace. Amélia l’imita. Bien. Au moins un accord de respecter. Reste à savoir si les suivants seraient semblables. S’il avait été moins rapide elle en aurait peut être profité. Mais non. Il y avait dans tout cela le goût du départ. Elle aimait cela aussi. Un départ appelait souvent un retour. –« En effet. » Elle-même ne prit pas la peine de se vêtir. A quoi bon. Elle était chez elle. Son domaine. Il revint face à elle. Un bout de carton. Il avait donc au moins retenu cela. « Comte Zenon Richard De Lascelle. » Ses yeux se levèrent vers l’homme. –« Vous êtes donc bien un cœur de lion. » C’était l’heure oui. Trêve de bavardages. Il y avait dans l’air cette fin. Amélia ne le retiendrai pas. Elle voyait déjà le programme se ses dernières heures de jour. Cependant… le baiser d’au revoir l’obligea au présent. Elle se laissa faire. Ses yeux brillaient d’une lueur rassurée. Il n’y avait pas que de la déraison dans tout cela. Sinon elle aurait déjà perdue le contrôle. Mais non. Son corps obéissait. La damnée ne répondit pas aux deux premières questions. Elle était une femme. Elle savait quoi faire. Donner des certitudes à l’autre était le plus sûr moyen de l’éloigner. Jouer avec les passions. Un art que beaucoup avait pratiqué. Si Amélia avait consentit à y jouer plus jeune, peut être n’aurait elle jamais perdu sa plus belle donne. Pourtant. Elle ne refaisait jamais deux fois la même erreur. Beaucoup aurait put le confirmer. Ce soir là s’était engagée une nouvelle partie. Clark en mesurait les enjeux. Son esprit put donc répondre en paix. –« Shahrazade en voudrait probablement le récit dans ce cas. » Le merci était dans tout son calme. Il ne l’entendra pas tout de suite. D’ailleurs il se retira sans l’exiger. Ce qui était plutôt lucide. La porte refermée. La carte posée sur le bureau. La locataire jeta un coup d’œil à son lit. Piteux état. Amante oui. Sentimentale non. Ses mains attrapèrent les draps. En quelques minutes on ne put y voir que du feu. Parfait. Pas un pli. Déjà les fenêtres étaient ouvertes. L’amour avait l’odeur entêtante. Pas la meilleure fragrance pour travailler, cela dit. Vendredi nous étions vendredi. De nouveau vêtue de son peignoir. Elle se servit un café noir. Bien. Cette nuit avait au moins eu le don de lui rappeler sa place. Elle était une inquisitrice. Elle était avant tout une maudite. Au lieu de penser comme une mortelle. Elle pensa comme une missionnaire. Sa vie privée avait eu bien assez de temps. Amélia était avant tout le reste une travailleuse. C’était ainsi qu’on lui avait apprit à vivre. L’âme attrapa son téléphone. Il fallait maintenant reprendre la trame des enfers. Le fils du diable n’avait pas que des amis. Il fallait en savoir un peu plus. Zenon irait vers l’héritier. Amélia n’était pas encore prête à renier Satan.

Fin
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